Pour une Sécurité Sociale de la mort : et si les obsèques étaient prises en charge par la collectivité ?

Dans une société où la disparition d’un proche s’accompagne souvent d’un fardeau financier, la question d’une prise en charge collective des obsèques émerge comme une nécessité sociale. La mort, événement universel, mérite une réponse solidaire à la hauteur des valeurs de notre République.

Les fondements d’une Sécurité Sociale funéraire

L’organisation des funérailles représente une charge considérable pour les familles, avec un coût moyen dépassant 3 800 euros en 2023. Cette réalité financière appelle à repenser notre approche collective face à la mort.

Un système solidaire face aux coûts des obsèques

Le marché funéraire actuel révèle des disparités préoccupantes, avec des prix variant du simple au quadruple. Un exemple inspirant nous vient de l’agence coopérative de pompes funèbres de Saint-Nazaire, qui montre qu’une alternative au modèle commercial traditionnel est possible. Cette situation est d’autant plus problématique que deux grands groupes, PFG et Funecap, dominent le secteur avec 35% du chiffre d’affaires des activités funéraires.

L’égalité dans la dignité des funérailles

Les inégalités territoriales accentuent les difficultés d’accès à des obsèques dignes. Certains départements comme la Haute-Loire, le Lot ou la Lozère ne disposent pas de crématorium, tandis que d’autres régions voient leurs tarifs augmenter significativement, à l’image du crématorium du Père-Lachaise qui a connu une hausse de 20% depuis 2021.

Le modèle des coopératives funéraires comme alternative sociale

La question des services funéraires en France soulève des enjeux majeurs de solidarité et d’égalité. Avec un coût moyen des obsèques atteignant 3 800 euros en 2023, les familles font face à une charge financière considérable. Le marché funéraire reste dominé par quelques grands groupes : PFG et Funecap réalisent 35% du chiffre d’affaires du secteur et contrôlent deux tiers des crématoriums.

Une gestion collective et éthique des services funéraires

Les coopératives funéraires représentent une réponse sociale aux enjeux du secteur. Cette approche s’inscrit dans la vision portée par le collectif Une chose commune, fondé par Alban Beaudouin et Jean-Loup de Saint-Phalle. Leur proposition vise à établir un système où une cotisation sur les salaires financerait la prise en charge des obsèques, à hauteur moyenne de 4 000 euros. Cette initiative s’inspire de modèles existants, notamment à Genève et dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

La réappropriation citoyenne des pratiques funéraires

La transformation du secteur funéraire nécessite une refonte complète de son organisation. Les agents funéraires pourraient bénéficier d’un conventionnement associé à un statut politique, garantissant une meilleure reconnaissance de leur profession. Cette évolution s’accompagnerait de la création d’un statut de l’endeuillé et d’un congé deuil accessible à tous. Cette approche collective permettrait de réduire les inégalités territoriales actuelles, comme l’absence de crématoriums dans certains départements tels que la Haute-Loire, le Lot ou la Lozère.

Les mécanismes de financement d’une protection funéraire universelle

L’organisation des obsèques représente une charge financière significative pour les familles, avec un coût moyen de 3 800 euros en 2023. Cette réalité économique appelle à repenser notre système de protection sociale pour inclure un accompagnement funéraire universel. La mise en place d’un financement collectif permettrait d’assurer une égalité d’accès aux services funéraires.

La mise en place d’un système de conventionnement des prestations

Le système de conventionnement envisagé s’inspirerait des modèles existants à Genève et dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Les agents funéraires obtiendraient un statut politique spécifique, garantissant la qualité des services. Cette organisation permettrait une prise en charge standard d’environ 4 000 euros, adaptée aux spécificités locales. Le financement reposerait sur une cotisation salariale, s’intégrant naturellement dans notre système de solidarité nationale.

L’encadrement des tarifs et la répartition des ressources

La régulation des tarifs s’avère nécessaire face aux disparités actuelles du marché funéraire. Les grands groupes comme PFG et Funecap réalisent 35% du chiffre d’affaires du secteur, générant des inégalités territoriales notables. Certains départements, tels que la Haute-Loire, le Lot ou la Lozère, ne disposent pas de crématorium. La mise en place d’une répartition équilibrée des ressources garantirait un accès uniforme aux services funéraires sur l’ensemble du territoire, avec un budget annuel estimé à 2,5 milliards d’euros.